list In: chat

Mon chat mange moins

La diminution de l’appétit chez un chat peut être la conséquence d’une dysfonction organique (comme une insuffisance rénale, un diabète….), une atteinte de la cavité buccale (lésions résorptives du collet dentaire, complexe gingivo-stomatite chronique félin, néoplasie…) ou une incompatibilité avec le régime alimentaire proposé.

Dysfonction organique

Le chat prenant de l’âge connaît souvent une dégénérescence progressive de sa fonction rénale entraînant une insuffisance dite « chronique » de sa fonction rénale. Les reins sont les filtres de l’organisme. Ainsi, lors d’un déficit fonctionnel chronique, les toxiques et autres molécules sanguines devant normalement être éliminées dans les urines se concentrent dans le sang. La conséquence est une toxicité cellulaire au niveau des cellules à fort potentiel de multiplication comme les neurones, les cellules intestinales. Seront observés des troubles digestifs de type vomissements, diarrhées, halithose (mauvaise haleine) et des troubles neurologiques de type désorientation ou abattement. Le diagnostic hématologique se fera chez votre vétérinaire par une prise de sang. Le traitement pourra consister au départ en une hospitalisation et une perfusion de votre compagnon quelques jours le temps de revenir à des paramètres hématologiques rénaux normaux et de corriger la déshydratation organique. Le traitement de l'insuffisance rénale est un traitement donné à vie, utilisant des principes actifs aidant la fonction rénale précaire associé à une alimentation adaptée. La prévention doit être réalisée lors de consultation vaccinale à partir de l'âge de 7 ans. Afin de diagnostiquer assez tôt le début d’une insuffisance rénale, il suffit d’une simple analyse d'urine ou une analyse biochimique sanguine et ainsi permettre une gestion précoce de l'affection.

Le diabète chez le chat, notamment le chat en surpoids, peut se traduire par une dysorexie voir une anorexie en cas de crise de diabète sucré, compliqué par un phénomène acido-cétosique. Lors du diabète, l’organisme n’utilise plus le sucre comme source d’énergie car indisponible mais les graisses provoquent une accumulation dans l’organisme de cétone. Votre chat aura une soif insatiable (polydipsie) associée à une production d’urines accrue (polyurie). Ces indices doivent aboutir vers une consultation chez votre vétérinaire. Le traitement sera organisé autour d’une insulinothérapie adaptée et une alimentation diététique adaptée.

Atteinte de la cavité buccale

Les affections de la cavité buccale sont fréquentes chez le chat domestique à tous les âges et peuvent, dans un premier temps, passer inaperçues. Chez le chat âgé, la présence de tartre au niveau des prémolaires et molaires maxillaires est souvent rencontrée  et associée à des lésions dentaires spécifiques de l’espèce féline : les lésions résorbtives du collet dentaire ou « Neck Lesion ». Ces lésions sont la conséquence d’une activation encore mal connue de cellules dentaires spécifiques appelées odontoclastes. Ces cellules s’activent au niveau de la surface amélaire dentaire à hauteur du collet et forment la dent de part en part. Elles sont fréquemment identifiées au niveau des prémolaires PM3 maxillaire et PM3 PM4 mandibulaires. Un signe clinique facilement identifiable est la présence d’un bourgeon gingival très inflammatoire au sein de la lésion formée et très douloureux expliquant la diminution d’appétit. Le traitement consiste dans la plupart des cas en l’extraction de la dent sauf en cas de gestion précoce ou un curetage et un coiffage dentinaire peuvent suffire. Lors d’atteinte d’une canine, la lésion se localise au niveau du tiers proximal de la racine. Elle provoque une lyse racinaire et un remplacement du tissu sain dentaire par un néo-tissu fibrotique venant fusionner avec l’os alvéolaire périphérique. La conséquence est souvent une tuméfaction des structures parodontales à hauteur de la canine et une ankylose de celle-ci. L’extraction est nécessaire lors du traitement.

Chez votre félin, certaines affections virales peuvent entraîner la formation de lésions ulcéreuses voir ulcéro-nécrotiques douloureuses au niveau des muqueuses buccales et de la langue provoquant une diminution de l’appétit. Les principaux virus sont le calicivirus, le virus de l’immunodéficience féline ou FIV et l’herpesvirus, les deux premiers étant les plus fréquents. Les chats errants représentent le principal réservoir pour ces deux virus qui circulent facilement entre eux, leur transmission étant oronasal pour le calicivirus et sexuel pour le FIV. Votre compagnon, s’il a la possibilité d’être en contact avec des chats non vaccinés, peut être contaminé.  Lors de calicivirose ou d’immunodéficience virale au FIV, les lésions peuvent aller de l’ulcère lingual simple à une stomatite caudale et une palatoglossite ulcéro-nécrotique très invalidante pour votre compagnon. Les conséquences sont multiples : hypersalivation, halithose, dysorexie voir anorexie, fuite et peur de la gamelle, saignements buccaux… Le traitement en cas de lésions simples sera une association d’antibiotique et d’immunomodulateur. En cas d’atteinte sévère du parodonte, l’extraction dentaire est indiquée. La prévention de ces affections virales passe par la vaccination de votre compagnon, sa stérilisation et son éloignement des sources de contamination que sont les chats errants.

Comportement alimentaire

Les études réalisées sur les chats dits "féraux" (chats domestiques vivant en milieu naturel sans accès à la nourriture humaine) montrent que les petits rongeurs et autres proies potentielles (souris, campagnols, lapereaux...) constituent près de 80% du régime alimentaire du félin. Suivent les oiseaux (15%), les reptiles et les amphibiens, les poissons. De ce régime alimentaire ressort un profil nutritionnel particulier aux félins :

Un taux de protéines élevé : 63% représentant 55% de l'énergie disponible pour le chat

Un taux de lipides : 23% représentant 45% de l'énergie disponible

Un taux de glucides faible : 3%

De ce constat, une étude en nutrition féline a voulu déterminer le profil de la ration alimentaire industrielle la plus proche des besoins du chat. L'étude a déterminé l'attractivité de différents aliments industriels (sec ou humide) qui varient selon leur taux de protéines, lipides et glucides. L'étude montre que si le chat peut choisir, il équilibre sa ration en plafonnant la quantité de glucides ingérés. Ainsi, il ressort de cette étude qu’un aliment type  pour félin domestique sera constitué sur le plan énergétique de 52% de calories provenant des protéines, 36% des lipides et seulement 12% des glucides.

Certains chats mangent moins parce qu’ils n’aiment pas l’alimentation  ou parce qu’ils s’en sont lassés. Il peut donc parfois être intéressant d’alterner les marques ou les saveurs au sein d'une même marque. D’autres chats sont parfois de petits mangeurs tout simplement.

Aliments pour chats

Les aliments humides pour chat sont plus riches en protéines que les aliments secs. La moyenne des aliments secs standards du commerce est de 45% de l'énergie apportée par les glucides, soit une valeur nettement au-delà de la valeur idéale et pouvant en partie expliquer les problèmes de surpoids entraînant un état pré-diabétogène chez le chat domestique. Il faut donc être particulièrement vigilant quant à la composition de l’aliment de votre félin afin de respecter au mieux ces besoins nutritionnels.

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment!

Laisse ton commentaire

Dimanche Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi January February March April May June July August September October November December