Mon chien se gratte

Le prurit peut être défini comme une sensation désagréable entrainant le désir de se gratter. Il s’agit d’un symptôme subjectif qui correspond à une sensation complexe, différente de la douleur, provoquer par de nombreux stimuli : 

    -  des médiateurs solubles présents dans la peau (histamines, interleukines…), soit à l’état normal, soit libérés par les cellules inflammatoire en surveillance localement

    - des cellules qui favorisent son apparition ou au contraire s’y opposent

Les terminaisons nerveuses sensitives qui parsèment l’ensemble de l’organe cutané

*Le prurit se manifeste sous différentes formes, le plus souvent chez nos compagnons par des mouvements de grattage avec les postérieurs, des mordillements, des frottements le long de murs, sous les tables ou de léchage. D’autres mouvements sont également possibles, comme des secouements de tête (notamment lors d’irritation localisée au niveau des conduits auditifs), des ébrouements, de l’irritabilité ou de l’agressivité... Dans les cas de certaines races prédisposées aux affections dermatologiques prurigineuses (Bergers Allemands, Labrador, Golden Retriever, Westie, Jack Russel Terrier, Bouledogue Français…), il sera fondamental de rester attentif aux premiers signes de démangeaison, qui devront  inciter à la prudence. En cas de persistance de ces signes, une consultation chez votre vétérinaire sera inévitable.

Mécanisme du prurit

Le prurit peut être défini comme une sensation désagréable entrainant le désir de se gratter. Il s’agit d’un symptôme subjectif qui correspond à une sensation complexe, différente de la douleur, provoquer par de nombreux stimuli : 

    -  des médiateurs solubles présents dans la peau (histamines, interleukines…), soit à l’état normal, soit libérés par les cellules inflammatoire en surveillance localement

    - des cellules qui favorisent son apparition ou au contraire s’y opposent

Les terminaisons nerveuses sensitives qui parsèment l’ensemble de l’organe cutané

*Le prurit se manifeste sous différentes formes, le plus souvent chez nos compagnons par des mouvements de grattage avec les postérieurs, des mordillements, des frottements le long de murs, sous les tables ou de léchage. D’autres mouvements sont également possibles, comme des secouements de tête (notamment lors d’irritation localisée au niveau des conduits auditifs), des ébrouements, de l’irritabilité ou de l’agressivité... Dans les cas de certaines races prédisposées aux affections dermatologiques prurigineuses (Bergers Allemands, Labrador, Golden Retriever, Westie, Jack Russel Terrier, Bouledogue Français…), il sera fondamental de rester attentif aux premiers signes de démangeaison, qui devront  inciter à la prudence. En cas de persistance de ces signes, une consultation chez votre vétérinaire sera inévitable.

*Le prurit et les mouvements provoqués de l’animal (grattage, raclage, léchage…) ont tendance à altérer et irriter la peau. Ces mouvements apaisent momentanément la sensation désagréable mais malheureusement, cet apaisement n’est que transitoire, et on observe rapidement une augmentation et une aggravation du prurit : on rentre dans un « cercle vicieux » (plus le chien se gratte plus il a envie de se gratter). Les dermatoses chroniques provoquent des remaniements cutanés non spécifiques (élévation de la température de la peau, sécheresse et/ou faible humidité cutanées, épaississement cutané) qui participent et favorise l’évolution du phénomène prurigineux.

*Le prurit n’est qu’un signe de dermatose chez le chien parmi beaucoup d’autres. Il peut être associé ou non à des lésions locales spécifiques comme des nodules, des boutons, du squamosis. On parlera de prurit aigü lorsque son apparition est brutale et soudaine et son intensité d’emblée importante, et de prurit chronique lorsque sa durée est longue avec des symptômes initialement peu marqués mais qui s’aggravent avec le temps. 

*Chaque animal n’est pas égal face au prurit. Ainsi, il est important de prendre en compte les phénomènes de seuil et de sommation des stimuli prurigineux. Un animal ne se gratte que lorsque le seuil de déclenchement du prurit est atteint par un stimulus ou la somme de plusieurs (c’est le « seuil » du prurit). En outre, plusieurs dermatoses peuvent s’additionner et favoriser le passage de ce seuil par sommation de leurs stimuli.

Les différentes causes de prurit chez les carnivores domestiques

La Dermatite par Allergie aux Piqûres de Puces (DAPP) qui est de loin la plus fréquente (on parlait autrefois « d'eczéma d'été »).Elle se rencontre dans toutes les races (mais avec une prédisposition pour les races comme Bergers Allemands, Labrador, Golden Retriever, Westie, Jack Russel Terrier, Bouledogue Français…) avec un pic saisonnier en milieu - fin d'été correspondant au développement maximum des puces. Elle est associée à des démangeaisons marquées provoquant des lésions étendues en région dorso lombaire (rarement au niveau de la face et les membres).Le poil est clairsemé sur les zones de grattage (le poil est cassé par le grattage), la peau est enflammée puis elle connait un épaississement chronique réactionnel (lichénification). Le traitement passe inévitablement par la suppression des puces sur l'animal et surtout ne pas oublier dans son environnement, par le traitement du prurit avec  de la cortisone (per os ou en topique), des antihistaminiques sur une courte durée ainsi que les complications infectieuses éventuelles. De shampooings hypoallergéniques et émollients pourront être adjoints au traitement afin d’améliorer la cicatrisation cutanée.

Les pyodermites sont des infections cutanées d’origine bactérienne ou fongique qui entraine un prurit marqué. Les lésions sont le plus souvent aigues, suintantes et très prurigineuse. Elles sont la conséquence de piqûre, d’otite.

L'allergie dit « alimentaire » est liée à des substances ingérées (trophallergènes) contenus dans l'alimentation de votre compagnon. La nature de ces allergènes est difficile à préciser : le plus souvent sont incriminé la  viande rouge (bœuf) , les céréales, les produits laitiers les additifs, les colorants ... Les tests diagnostic sont difficiles à mettre en place et ne doivent être mis en place que lors de la fin du diagnostic d’exclusion. Seul un régime alimentaire hypoallergique ou un régime d'éviction (avec des aliments inconnus par votre compagnon comme la viande de cheval, l’agneau, le veau, le poisson et des sources de glucides comme les lentilles, les fèves….) permettra d'améliorer la clinique de votre compagnon.

L'allergie de contact est difficile à mettre en évidence. Il faut distinguer la dermite réactionnelle consécutive à un stimulus comme un parasite ou un aliment de la « vrai » dermatite de contact. Les chiens sont beaucoup moins sensibles aux allergies de contact que l'homme dont le mécanisme spécifique est un peu différent. La barrière physiologiquede  leur pelage et le léchage (toilettage permanent) sont des armes efficaces pour se protéger et éliminer les allergènes environnementaux. Il est difficile d'établir un diagnostic de certitude  mais en présence d’une dermatose ventrale et/ou des extrémités des membres, il est possible de suspecter cette affection. Les étiologie sont alors multiples et peuvent être : les produits  d'entretien ménagers du sol , les colorants de certaines gamelles en plastiques, le béton, les herbes hautes ou coupantes...Les topiques externes  comme les shampooings hypoallergénique, les sprays antiprurigineux contrôlent bien ses irritations après suppression de l'agent suspecté.

Diagnostic des étiologies du prurit

Il faut partir du plus fréquent pour aller vers le plus rare. Dans un premier temps, la cause parasitaire doit toujours être suspectée et investiguée jusqu’à démonstration que ce n’est pas la cause du prurit. Les puces, les agents de la gale, les aoutats, les parasitoses surinfectées comme la démodécie ou la teigne, les pyodermites bactérienne ou fongiques sont les premières étiologies à rechercher. Des tests dermatologiques simples comme les raclages cutanés, les calques cutanés, l’otoscopie, le diagnostic à la Lampe de Wood permettent de réaliser les investigations. Pour la gale particulièrement, le diagnostic pourra être appuyé par une sérologie en cas de raclage négatif mais de forte suspicion clinique.

Dans un second temps, les allergies de contact et alimentaires sont à exclure : recherche d’agent causal, identification des pratiques alimentaires (administration d’à côté de table, de reste, de produits allergisants…).

Dans un dernier temps, des causes plus rares de  prurit seront à identifier. Chez les chiens âgés, certaines tumeurs cutanées comme le lymphome cutané épithéliotrope, le mycosis fungoïde (infiltrat lymphomateux de type T au niveau des babines), les carcinomes mammaires in situ …peuvent être associé à des signes de prurit plus ou moins intense.

Un piège possible dans une race de chien, le cavalier king charles. Cette race peut être victime d’une affection médullaire appelée syringomyélie. Une cavité liquidienne compressive se développe à partir du canal médullaire au niveau cervical proximal. Le chien présente alors un port de tête anormal avec des mouvements de postérieurs mimant un grattage d’oreille (le chien ne se touche pas en réalité).

Les traitements du prurit

Il faut à la fois traiter l’étiologie mais aussi la clinique. En cas de parasitose, suite à l’identification des parasites, une thérapeutique antiparasitaire sera mise en place. En parallèle, des soins contre le prurit et pour la restructuration de l’épiderme seront administrés. En cas de surinfection bactérienne ou fongique, des antibiotiques et antifongiques par voie général ou topique seront mis en place.

Dans le cas d’une allergie de contact ou alimentaire, des précautions seront à prendre ainsi que la mise en place d’une alimentation spécifique dont l’animal ne devra jamais sortir.

Lors de cause plus rare comme lors de phénomène néoplasique, un traitement spécifique devra être mis en place.